EDITORIAL


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ÉDITORIAL

Le Monde de Verlaine a deux objectifs : permettre aux élèves de s'exprimer sur l'actualité (au sens très large) et les éduquer aux médias.

Ainsi, tous les vendredis, en salle 5, de 13h à 13h50, sous la direction de M. Aupée, les élèves volontaires pourront venir écrire sur un sujet d'actualité de leur choix (international, national, régional, Évrecy, collège). Ils pourront aussi écrire un article "coup de cœur" ou participer à la Web-TV, La Télé de Paul.

En outre, les enseignants du collège et des écoles du secteur pourront également proposer à la publication des travaux d'élèves réalisés en classe afin de les mettre en valeur.

lundi 16 janvier 2017

Les aventures de Célestia (Chapitre 3)

Le Monde de Verlaine vous présente un premier roman, Les aventures de Célestia, écrit par une élève de 4e du collège d'Evrecy, Maëlys Cosson. Voici le 3e chapitre !

Pour retrouver le 2e chapitre, cliquez sur ce lien.


Chapitre 3
 
« Aïe ! Ce n'est vraiment pas agréable de dormir à côté d'une pierre... Une pierre ? Quelle pierre ?! » me demandé-je en me levant brusquement. 

Le temps que mes yeux s'habituent à la lumière, mon cerveau et moi (oui, je dois avouer que l'on forme une très bonne équipe !) essayons de comprendre comment je suis arrivée ici. Je regarde aux alentours et remarque une chose : soit je suis complètement folle, soit j'ai atterri dans un endroit magnifique, qui n'est ni chez moi, ni à l'usine, ni même dans la région où j'habite. Tiens, mon chat est venu avec moi, il lèche ses poils, comme si de rien était, alors je me demande tout haut :
« Où sommes-nous ?
- Aucune idée, répond mon chat.
- Tu… tu parles ?!
- Et toi, tu bégayes.
- Mais ! Un chat n'est pas censé parler…
- Non, c'est vrai mais ici, je parle et ne me demande pas pourquoi, je n'en sais rien, dit-il, en continuant son occupation.
- D'accord, alors si je récapitule, nous sommes arrivés ici au contact d'un œil de biche qui était dans une sculpture. Nous savons que nous sommes dans un pré, apparemment nous sommes seuls et mon chat parle !
- Exactement, tu as tout compris ! Mais tu as omis une chose assez importante, remarque Myo.
Ah oui, laquelle ? lui demandé-je de nouveau.
- C'EST À CAUSE DE TOI QUE JE SUIS ARRIVÉ LÀ ET SI TU N'AIMES PAS LE FAIT QUE JE PARLE, TANT PIS ! rugit-il en me fusillant du regard.
- Heu non, non, au contraire, j'aime te parler, ne le prends pas comme ça voyons, bredouillé-je, gênée.
- Mais oui, essaye de te rattraper… me raille-t-il.
- Pourquoi es-tu venu avec nous en voiture ?
- Parce que j'avais le pressentiment qu'il allait t'arriver quelque chose, et je ne me suis pas trompé ! répond-il en regardant autour de lui.
- Ah… »

Soudain, un animal étrange s'approche de nous, il est grand, gros, avec une tête de lion, un corps de chèvre et une queue de serpent.
« Heu… Quelle est cette chose ? interrogé-je
-  À en croire mes médiocres connaissances, je peux en déduire que cette chose, comme tu le dis si bien, est une chimère.
- Une chimère ?
Il se penche de côté (à ce moment précis, j'ignorais totalement dans quoi j'allais m'embarquer.) :
« En fait, je me suis trompé, ce n'est pas une chimère, mais un troupeau entier face à nous ! rectifie-t-il. 
-  Pourquoi nous regardent-elles de cette façon ? 
-  Mmh, je dirais qu'elles veulent nous charger, dit-il en commençant à courir. 
-  AAAHHH !!! » (désolée, je n'ai pas pu décrire cette scène mieux que cela car nous n'avons fait que deux choses : courir et hurler et puis de toute façon c'est moi qui écrit. Hum, reprenons...)


Après quelques minutes de sprint à travers la vallée, Myo et moi arrivons aux portes d'une ville fortifiée : deux grandes statues de lions qui semblent être en marbre nous accueillent. Un marché est installé près des remparts tandis qu'un petit ruisseau scintille à la lumière d'un grand soleil d'été. Je m'en approche pour voir de plus près ce qui semble être le fruit de mon imagination : non j'ai bien vu, cette eau est mauve ! Je retourne vers Myo pour lui montrer ce phénomène extraordinaire. Il me fait remarquer que les couleurs de cette ville sont beaucoup plus vives que celles de chez nous. En observant de nouveau le paysage, je me rends compte que le bleu du ciel est plus intense, que le vert des prés est plus profond et que le blanc du marbre est plus étincelant. Je cesse de contempler ce paysage de rêve lorsque mon ventre gargouille, par réflexe, je regarde à mon poignet. Ma montre ! Elle n'arrête pas de tourner dans tous les sens ! Elle doit sûrement être cassée. Tant pis pour l'heure, je commence à avoir très faim. Alors je vais dans le marché pour trouver quelque chose à manger. 

Arrivée dans ce lieu, j'aperçois une espèce de fruit (enfin je suppose que c'est un fruit !) que je ne connais pas : il a la forme d′ une poire mais il est pourpre, et surtout, ce fruit est extrêmement poilu !
Je m'adresse au marchand :
« Excusez-moi monsieur, quel est ce fruit ?
-  Lit lii Moo-neëce han na mion er guit, me répond-il. 
-  Comment ? Je n'ai pas compris ce que vous vouliez me dire. En fait je ne parle pas votre langue, je viens d'un petit village du Nord-Est de la France, connaissez-vous un moyen pour moi d'y retourner ? Je trouve également les fruits que vous vendez très étranges. 
-  Lit lii Moo-neëce han na mion er guit ef lii eres haa, dit-il cette fois en prenant un air menaçant.
-  Pardonnez-moi mais je ne comprends aucunes de vos paroles et j'ai très faim puis-je ? Je prend un fruit à tige bleue dans ma main ( ce qui, je vous l'accorde, n'était pas très intelligent de ma part … ).
-  Quee dem lee qua gait ! hurle-t-il, attirant ainsi le regard des passants. 
-  Je suis vraiment désolée je ne voulais pas… Enfin, si mais... »
    Tout à coup un jeune garçon, assez grand, blond aux yeux marrons, se dresse entre moi et ce marchand. Ils se parlent en m'ignorant totalement. Malheureusement je ne comprends rien à ce qu'ils racontent :
    « Li ti demes ? demande le marchand en me pointant du doigt. 
    -  Nat, lo erea da ories ! Ji id guan dayor ri Moo-neëce … répond le jeune homme. 
    -  Ah, ji na, me dit-il en haussant les épaules. » 
    Le jeune garçon se tourne vers moi et murmure :
    « Vas-y tu peux te servir en luris. »
    Ah ! Enfin quelqu'un de normal qui parle ma langue ! 

    Laissant ces deux hommes régler leurs comptes, je vais de ce pas rejoindre Myo assis devant un grand bâtiment de marbre, de forme rectangulaire et qui comporte des colonnes. Une fresque est peinte entre le toit et le mur, elle semble raconter l'histoire d'un héros grec mais elle présente aussi les caractéristiques d′ une peinture murale de l'Égypte Antique : des couleurs lumineuses, des contours noirs et surtout des hiéroglyphes (je dis cela mais je ne sais pas si ce sont des hiéroglyphes, en tout cas, ça y ressemble beaucoup ). Je mange les fruits que j'ai si bien acquis. Ils fondent dans la bouche laissant derrière eux un goût de fraîcheur sucrée. Rassasiée, j'interroge Myo :
    « Tu manges des fruits toi ? 
    -  Quand il n'y a que ça, oui, dit-il dépité. 
    -  Il faut que l'on trouve une façon de retourner chez nous rapidement sinon quelqu'un va s'apercevoir que nous sommes partis et ce sera la catastrophe … 
    -  S'il y a un moyen, réplique-t-il. 
    - Nous sommes bien arrivés par quelque chose d'extraordinaire, pourquoi ne pourrions nous pas repartir ? »
    Il ne me répond pas et continue de manger.

    Comme nous sommes un peu en hauteur, je regarde la vue en contrebas : j'ai l'impression qu'ici, tout n'est que beauté, les vallées comme les arbres, les édifices comme les ruisseaux. Même le coucher de soleil devant nous est plus joli que dans notre pays. Dans le ciel rose et orange, le soleil est semblable à une grande boule de feu rougeoyante aux bords dorés et aux flammes capables d'embraser l'univers.
    Une silhouette s'approche de moi :
    « C'est beau hein ? 
    -  Oh, c'est toi ! Je ne t'ai pas remercié pour ce que tu as fait tout à l'heure, c'était très gentil de ta part !
    -  Ce n'est rien j'ai juste entendu une langue qui m'est familière, répond le garçon de tout à l'heure.
    -  Je n'ai pas eu l'occasion de te le demander mais comment t'appelles-tu ?
    -  Je m'appelle Maotys. Je sais c'est un drôle de prénom, mais c'est ce que mes parents ont choisi !
    -  Non, non je n'ai pas dit ça … (je me sentais un peu gênée).
    -  Tu l'as pensé … Enfin, qu'est-ce qu'une terrienne vient faire en Hercaliazie ? demande-t-il.
    -  Je ne suis pas seule, mon chat m'a accompagné et nous sommes arrivés par erreur, en touchant un œil de biche sur une statuette.
    -  Ah … Avec ma sœur, nous sommes aussi arrivés par erreur, en touchant également une statuette, Plus précisément le pendentif d'un des personnages.
    -  Tu as une sœur ?
    -  Oui, venez chez nous, je vous invite et puis comme ça vous ne passerez pas la nuit dehors, nous propose-il.
    -  Tu veux bien ? Merci beaucoup, dis-je, soulagée d'avoir un toit pour la nuit.
    -  Veuillez me suivre…
    -  Peut-on lui faire confiance ? murmure Myo.
    -  Il nous a bien permis de manger, chuchoté-je à mon tour en haussant les épaules.
    -  Oui mais imagine qu'il nous veut du mal. Je ne lui fais pas confiance avec son air angélique. Tes parents te répètent sans cesse de te méfier des inconnus ! Nous ne devrions pas le suivre et retourner à la maison !
    -  Tiens, c'est nouveau, tu connais un moyen pour partir ?
    -  Non, mais nous pouvons peut-être le découvrir !
    -  Justement, nous allons avec lui. Il peut peut-être nous aider ! Bon maintenant tais-toi et marche, je n'ai pas envie de te porter ! »
      Myo se contente de tirer une petite langue rose en me regardant partir d'un pas décidé. En vérité, je ne le suis pas du tout ! Il a peut-être raison : je devrais me méfier un peu plus des inconnus. Promis je serais sur mes gardes !
      Après avoir marché quelques instants dans une forêt, nous arrivons en vue d'une maisonnette en pierres et en bois. Je passe la porte et pénètre dans en salon aux murs couleur taupe et aux meubles de bois. Maotys nous invite à aller dans la cuisine afin de manger autre chose que les fruits. J'entre dans une petite pièce où une jeune fille, aux yeux noisettes et aux cheveux bruns, prépare un plat. Elle s'adresse à son frère :
      « Ah te voilà toi ? Que faisais-tu dehors à cette heure ? Je m'inquiétais !
      -  Je vous présente ma sœur : Élise, dit-il, ignorant totalement la question.
      -  Oh ! Bonjour je ne vous avais pas vu, vous avez l'air fatigué vous deux, allez donc vous installer à table, j'ai préparé un bon plat chaud ! s'exclame-t-elle.
      -  Ah, merci c'est vrai que j'ai eu une longue journée aujourd'hui, répond son frère, reconnaissant.
      -  Je ne te parlais pas voyons ! Toi tu viens m'aider !
      -  Je me disais aussi… C'était trop beau pour être vrai.
      -  Arrête un peu de te plaindre et dépêche-toi ! Comment t'appelles-tu ? me demande-t-elle.
      -  Je m'appelle Célestia, voici mon chat : Myo et merci pour votre accueil.
      -  Il n'y a pas de quoi ! » rétorque Élise en emmenant le dîner dans une autre pièce puis part de nouveau dans la cuisine.
        Je m'assois en regardant avec attention toutes les choses étranges de ce plat, lorsque Myo éternue une fois... deux fois... trois fois... quatre fois ! Il est peut-être allergique à quelque chose sur la table, ou bien c'est autre chose, et j'ai une petite idée de la chose en question... Je le prends dans mes bras et l'entraîne dehors. Dès que nous sommes seuls, il arrête de faire semblant d'être malade et murmure si bas que je ne l'entends presque pas :
        « Tu ne vas tout de même pas manger ce qu'ils te donnent ?
        -  Et pourquoi pas ?
        -  Mais enfin ! Souviens-toi de ce que tes parents te racontent. Les histoires de petites filles empoisonnées et enlevées à cause de simples bonbons !
        -  Ce ne sont que des histoires ! Et puis, explique-moi pourquoi voudraient-ils nous tuer ? Nous ne les avons jamais rencontré.
        -  Justement !
        -  Ne t'inquiète-pas, je ne suis pas idiote, je vais me méfier »
          J'entraîne Myo dans la maisonnette et m'assois de nouveau. Maotys et sa sœur sont toujours dans la cuisine. J'en profite : j'échange les bols de nourriture. Ainsi, même si c'est empoisonné, nous n'en seront pas victimes.
          Lorsque tout le monde est attablé, je commence à manger : c'est excellent ! Je n'ai jamais mangé quelque chose d'aussi bon ! De temps en temps, Myo me jette des regards assassins. Je l'ignore, j'ai eu raison quand je disais que nous pouvions faire confiance aux personnes qui parlent notre langue. Il est encore plus têtu que moi je crois (et ce n'est pas peu dire ! ) !
          Après avoir raconter à Maotys et Élise le récit de nos aventures le jeune garçon me dit :
          « Avant de faire autre chose, tu devrais songer à changer de vêtements car je crains que le jean et le t-shirt ne soit pas très adaptés à ce monde …
          -  Oui tu n'as qu'à prendre dans mes habits, nous faisons la même taille, propose Élise.
          -  D'accord, mais j'ai une question … Comment s'appelle ce monde déjà ? Et par qui est-il dirigé ?
          -  Ça fait deux questions ! dit Maotys en riant, ce monde s'appelle l'Hercaliazie …
          Elise le coupe: Et il est dirigé par les dieux des mythologies grecques et égyptiennes de l'Antiquité. Les paroles dites par les dieux sont rapportées par une famille de personnages très célèbres ici : la famille d'Hercalias.
          -  Quoi ?! Par les dieux des mythologies grecques et égyptiennes ? Mais c'est impossible !
          -  Je te promets que c'est la vérité, nous les avons vus il y a un an, rétorque Élise.
          -  Oui ça je m'en souviens super bien … Bon maintenant, AU LIT !!! » dit Maotys d'un air enjoué.

          Après avoir bien mangé et bien parlé, le jeune homme nous fait un lit de paille. Myo et moi nous glissons dans celui-ci. Mon chat s'endort directement. Je n'arrive pas à m'endormir : comment l'Hercaliazie peut être dirigée par les dieux de l'Antiquité ? C'est impossible ! Ce n'est pas logique ! Qui est cette famille qui rapporte leurs paroles ? Et Myo, pourquoi ne fait-il toujours pas confiance à nos hôtes ? Pour l'instant, toutes ces questions demeurent sans réponses. Peut-être que demain j'y verrais plus clair… 

          A suivre...

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